Des déchets plastiques ont été retrouvés à proximité d’une ancienne usine de Volvic. Ils recouvrent une surface d’un hectare. Ils seraient là depuis plus de 30 ans. 

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Voilà qui fait désordre dans le beau paysage du Puy-de-Dôme, et dans l’eau de Volvic. Des déchets de plastique PVC ont été découverts à proximité d’une ancienne usine de la célèbre eau du Puy-de-Dôme). Cela a été annoncé jeudi 13 octobre par la Société des eaux de Volvic, affirmant que ce dépôt est antérieur au rachat de la marque par le groupe Danone en 1993.

Ces déchets constitués de plastique « PVC, verre et bois, recouvrent une superficie d’environ un hectare, soit environ 2% de la réserve naturelle régionale » située sur l’impluvium, zone où Volvic prélève sa célèbre eau minérale, indique dans un communiqué la Société des eaux de Volvic (SEV). La découverte a été réalisée en mars 2022 par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) chargée de la gestion de cette réserve naturelle, qui abrite un important site d’hibernation des chauves-souris. « Nous effectuons des surveillances régulières du site et dans le cadre de cette mission, nous avons repéré de gros blocs blancs, ressemblant à du plastique compressé, sous la végétation », a expliqué à l’AFP Gaëlle Giraud, conservatrice de la réserve pour la LPO.

Alertée en tant que propriétaire du site, la SEV a mené des études sur la zone concernée, en lien avec la LPO et les autorités, « afin d’évaluer la nature et la quantité de déchets », qui peuvent être liés à des essais industriels, sans pouvoir définir « un tonnage précis », a indiqué une porte-parole du groupe. La SEV assure que ces déchets sont antérieurs à l’acquisition de la marque Volvic par Danone en 1993, le PVC ayant été utilisé entre les années 1960 et 1990 pour fabriquer les bouteilles. Leur entreposage serait toutefois « sans impact » sur la qualité de l’eau minérale naturelle, ainsi que sur les cours d’eau environnants, affirme la société qui s’est engagée à réaliser des études plus approfondies à partir de 2023 et prévoit l’enlèvement des déchets et une réhabilitation du site à partir de 2024. L’estimation des coûts dépendra du diagnostic à venir, a souligné la porte-parole du groupe. « Il n’est pas acceptable de constater ce type de déchets sur un site naturel et nous serons attentifs à la réalisation du plan d’enlèvement et de réhabilitation » a déclaré Gaëlle Giraud. « Cela montre une fois encore que les débuts du conditionnement de l’eau dans des bouteilles en plastique se sont faits dans des conditions déplorables pour l’environnement », a réagi Francois-Dominique de Larouzière, membre de l’association de protection de la ressource en eau Preva. Volvic, plastique, hic et polémique en vue.

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Photographie | DR