C’est moche un divorce. Et c’est peut-être bien le seul moment de la vie où l’on se dit qu’être pauvre simplifie la vie. Un paraphe, une signature et youplaboum. Quoique, riche ou pas, il y a souvent la marmaille à se répartir. Angelina Jolie et Brad Pritt, eux, accumulent les handicaps. Ils ont six enfants, ils sont médiatiques et ils possèdent de menus biens, dont le célèbre Château Miraval, objet de toute les rancoeurs du couple. La procédure de divorce, démarrée en 2016, continue de faire couler de l’encre en 2022, c’est tout dire. Décidément, mieux vaut être pauvre et régler ça autour d’un bon verre de rosé en deux coups de cuillère à pot.
Reprenons en détail cette désolante situation. L’ancien couple vedette de Hollywood a acquis ce château sur la commune du Val, tout près de Correns dans le Var, en 2008. Le domaine compte 500 hectares, dont 50 hectares de vignes. En 2011, ils s’associent à une famille de vignerons français, les Perrin, pour produire le « Miraval Côtes de Provence ». Angelina Jolie et Brad Pitt s’y marient en 2014, après des années de vie en couple, en compagnie de leurs six enfants. Boum badaboum, en 2016, la procédure de divorce s’ouvre. Et traine donc encore en 2022. Selon les tabloïds, sont au coeur du litige : la garde des six enfants et… Miraval. Et, semble-t-il, aucun des deux n’a envie de mettre de l’eau dans son vin.
Dernier épisode en date : une plainte déposée par Brad Pitt jeudi soir devant un tribunal de Californie attestant que les deux stars « étaient d’accord pour ne jamais vendre leurs intérêts respectifs dans le domaine Miraval sans le consentement de l’un ou l’autre ». Mais en octobre, Angelina Jolie a cédé ses parts à « un fabricant de spiritueux basé au Luxembourg et contrôlé par l’oligarque russe Iouri Shefler », connu un temps comme le patron de la plus grosse société russe d’exportation de vodka et qui s’était confronté en justice en 2002 à l’Etat russe. L’avocat d’Angelina Jolie a affirmé que l’actrice n’avait pas encore été notifiée officiellement de la plainte, et que ses représentants en avaient appris l’existence « par les médias ». « Je crois savoir que M. Pitt est au courant que Mme Jolie est actuellement sur un vol long-courrier international avec leurs enfants, sans possibilité de contact, et dans l’incapacité de répondre », a déclaré Robert Olson dans un communiqué. Ca vole haut, dans tous les sens du terme…
Selon la plainte officielle, la vente des parts s’est faite au profit de « l’acheteur Tenute del Mondo », filiale du groupe Stoli contrôlé par Iouri Shefler. Dans sa plainte, Brad Pitt reproche à Angelina Jolie de ne pas lui avoir d’abord proposé la vente de ses parts, l’accuse d’avoir « cessé depuis longtemps de contribuer à Miraval » et réclame que l’affaire soit tranchée par un tribunal civil, avec un jury. Une source proche du dossier a même accusé vendredi Angelina Jolie de « chercher un retour sur un investissement qu’elle n’a pas fait et des bénéfices qu’elle n’a pas gagnés ».
Le couple avait payé en 2008 « environ 25 millions euros » pour le domaine viticole, Brad Pitt apportant 60% et Angelina Jolie 40%. Depuis l’arrivée du vigneron Marc Perrin en 2011, le chiffre d’affaires est passé de trois millions de dollars en 2013 à plus de 50 millions de dollars en 2021. En janvier 2020, le domaine de vins rosés de Miraval s’était associé avec le champagne Peters pour créer une maison dédiée au champagne rosé, « un projet familial entre Angelina Jolie, Brad Pitt et leurs enfants avec les familles de vignerons Perrin et Peters ».
De son côté, pragmatique, la société Tenute del Mondo s’est félicitée de son « investissement dans Miraval, un vin exceptionnel » avec pour objectif d’en faire « la marque de vin et de champagne rosés la plus renommée ». Avec une histoire qui tourne au vinaigre, c’est pas gagné.
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